Compte-rendu de la 1ere Rencontre
« Convergence des alternatives »
le Jeudi 7 Mars « Au Pied des Marches » 15 Rue Robert 42000 St Etienne
RESUME … qui servira d’ordre du jour pour notre 2eme réunion du 23 avril
L’idée, c’est de faire le point sur les projets, réseaux, initiatives existantes, afin d’avancer dans la même direction ensemble, quand c’est plus cohérent, plutôt qu’en parallèle chacun sur ses rails.
Activer-accompagner-accélérer la transition vers un futur que nous voulons construire plutôt que subir.
Pour Tester un début de convergence, 2 actions transversales ont été choisies :
– Participation à la création de la Monnaie Complémentaire Locale, avec le support de l’Asso MLCC 42
– Participation à la création d’une cartographie du territoire recensant, les alternatives émergentes, les commerces et services locaux éthiques, la consommation collaborative, etc… avec le support de Zoomacom/Openscop.
COMPTE-RENDU DETAILLE :
Rappel de l’ordre du jour :
http://www.loire-solidaires.org/rencontre-convergence-des-alternatives-st-etienne
19 Présents, représentants 15 Associations :
- Facilitateur : Joël Marty – Loire en Transition – https://loireentransition.com/
- Julie Massardier (Consommer Autrement / Tatoujuste)
- Delphine Duriaux (Zoomacom – médiatrice numérique – chargée de mission de développement des Tiers-lieux) http://www.zoomacom.org/
- Renaud Denis (Zoomacom – médiateur numérique – travaille sur la consommation collaborative)
- Eddie Javelle (Zoomacom / RDAC / Pourparlers- média citoyen) http://www.pourparlers.eu/ http://rdac.fr/portail/
- Sonia Roche (Zoomacom)
- Jean-Marc Chazot (Forum Ecocité / Castor du Crêt de Roch…) http://www.loire-solidaires.org/la-cooperative-d-habitat-groupe-et-ecologique-des-castors-du-cret-du-roc-passe-la-realisation-saint
- Danièle Chabalier (citoyenne… passionnée par la transition intérieure)
- Celine Bonnand (salariée Rues du DD -nvx projets)
- Philippe Pupier (MLCC 42 monnaie locale complementaire et citoyenne / Secours Catholique)
- Bernard Chuzeville (citoyen engagé dans de nombreuses assos)
- Patrick Allamel (forum Ecocité : Heliose – transition énergétique) http://www.heliose42.org/
- Sylvain Abrial (résident cret de Roch (Kaléïdo’Scop – diversité culturelle – questions de démocratie participative…) http://www.kaleido-scop.com/ cf. aussi : http://www.loire-solidaires.org/ateliers-du-futur-de-process-sur-le-theme-du-numerique-st-etienne
- Yann Crespel (Kaleido’scop)
- Patricia Bussy MLCC 42 Monnaie Locale Complémentaire et Citoyenne / Amicale Laïque de Beaubrun
- Carole Timstit (Rues du Développement Durable / Crêt de Liens) : http://www.ruesdudeveloppementdurable.fr/
- Raymond Vasselon (amicale laïque du Crêt de Roch / Rues du DD)
- Claude Bournicon (Lerpt Environnement; St-Genest Lerpt)
- Christophe Collard (Ocivélo) – http://www.ocivelo.fr/
Absents Excusés :
Alexandra SERVAIS-BARNAVOL : HELIOSE / Anne de BEAUMONT : FEC / David VACHEZ : RDD / Claudia MEYRIEUX / Claire LIOGIER : SEL
Le lieu : « Le Pied des Marches » : http://www.ruesdudeveloppementdurable.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=55&Itemid=55
Pourquoi cette rencontre :
Dans le contexte des enjeux du « Développement Durable au sens officiel-traditionnel et discutable du terme », mais aussi de la transition vers « un monde en devenir », tels que les alternatives émergentes cherchent à l’appréhender, il s’agit de peser ensemble « cumulativement », pour passer à l’échelle, et tendre vers la masse critique.
Des collectifs par thèmes il y en a déjà :
– Le Pied des Marches est un des « tiers-lieu » de l’ESS qui accueille les diverses assos regroupées au sein de R D D ( Rue du Développement Durable) où se croisent structures, individus, projets, majoritairement intéressés par le Crêt de Roc.
– Culture et Coopération
– Loire Amont Vivante
– Des groupes : OuiShare, Conso collab.
– M L C C 42 : autour de la Monnaie Locale
Joël : Le but c’est de rechercher les axes de convergences transversaux aux différentes assos et collectifs.
Renaud : et aussi connections, pour se donner des points de rencontre et d’échange car avec convergence il y a également divergence. Même si on marche ensemble dans la même direction on ne prend pas forcément les mêmes chemins.
L’importance des Tiers Lieux, qui servent beaucoup.
Des évènements sont portés par une structure indépendamment des autres structures. Le salon Tatou Juste semble être un des rares événements qui réunit la plupart des structures.
Communiquer : l’information, Y en a-t’il a trop, assez, trop peu ?
Note : il y a parfois crispation autour du mot « communication ». Il ne s’agit pas ici de La Communication prise dans son sens marketing mais bien de la communication dans son sens premier « l’action de communiquer, d’établir une relation avec autrui, de transmettre quelque chose à quelqu’un. »
Il est important pour la coordination des actions des diverses structures, de savoir ce sur quoi travaillent les uns et les autres, les projets en cours et à venir.
Raymond: Lister les projets et voir ce qui peut être fait ensemble. Attention aux doublons parce qu’on ne prend pas le temps de regarder ce qui ce fait. Déjà beaucoup de choses sont faites et existent.
Eviter de demander des financements pour faire la même chose qu’une autre structure qui a déjà demandé le même financement, pour les mêmes actions, sur le même territoire, ( Cf cas récent sur le Crêt de Roc).
Patrick et Eddie : les structures sont d’abord dans le « faire ». Et le faire savoir ne vient souvent qu’en dernier lieu. C’est souvent à l’approche de la réalisation ou après la fin du projet qu’on se préoccupe de communiquer à son sujet.
Or on a tendance à rechercher des informations quand on entend parler d’un vague projet qui démarre, ou est en cours. Au final on rate des opportunités de faire des choses ensemble, et on se contente de faire acte de présence sur l’événement d’une structure amie « pour faire plaisir ».
Eddie : Donner à voir – Donner à comprendre – Donner à faire
D’un côté certains aimeraient disposer de plus d’informations. Et de les faire circuler.
Patrick : Fluidifier l’information pour savoir ce qui se fait / va se faire / par qui… Manque de connaissance des acteurs, des structures locales, alors qu’avec internet on peut connaitre des structures à l’autre bout de la France.
Les outils existent pour communiquer. La communication, si elle est faite avec méthode et régulièrement, est possible.
Danièle: on est inondé de « communications ». L’info est sur internet ! Il suffit de la chercher et de savoir faire le tri.
Eddie : l’info est sur internet parce que quelqu’un l’y a mise. Si on ne prend pas la peine de « communiquer » efficacement en mettant les infos en ligne,
1- elles n’y arrivent pas toutes seules.
2- elles sont noyées dans le flux d’informations qui comprennent la « Communication » marketing de ceux qui y mettent les moyens.
Il y en a bien assez d’outils, multiplication des forums locaux, différents annuaires ou cartes qui existent déjà (FRAPNA, Heliose, Artisans du Monde, etc…).
Alors que manque-t’il au niveau des réseaux sociaux et les réseaux de communication ?
Qu’y a t’il en trop ?
Les outils de relais d’information et de veille partagée existent, ce n’est pas la question.
Il s’agit surtout de connaître les acteurs de son réseau : quels besoins, qui fait quoi, qui est intéressé par quoi et comment se tient-il informé (par mail, par les réseaux sociaux…).
Raymond : il faut arrêter de créer des outils, des forums ceci ou cela, des réseaux de réseaux
Loire-Soliaires ça marche pas trop mal.
Eddie : mais encore une fois Loire-Solidaires c’est un outil participatif. N’y figure que ce que les structures / acteurs eux-mêmes y mettent.
S’ils ne le font pas, personne (ni blogueur, ni animateur de communauté, ni journaliste) ne le fera pour eux.
Favoriser les rencontres réelles
L’info circule. Plus vite qu’Internet. Ce qui marche c’est la démonstration. Ce qui compte c’est ce qui se fait. Quand un truc a marché quelque part cela finit par se savoir.
Le « niveau qui parle de ce qui se fait » semble avoir des difficultés à suivre celui qui fait.
Carole : il faut se voir à deux et se dire qu’est-ce qu’on a envie de faire ensemble ? Ponctuellement ou sur la durée…
Yann : 3 choses qui s’emboitent:
- temps
- rencontre
- confiance
Pas forcément quand on est en mode urgence, projet… mais en mode rencontre conviviale.
Ce qui marche aussi c’est le fait de faire partie de plein de structure différentes… c’est fatigant quand même. Et on retrouve du coup toujours les mêmes personnes…
Raymond : qu’on ne sache pas tout et qu’on puisse pas aller partout, c’est plutôt un progrès.
Ce qui compte c’est ce qui se fait, et il s’en fait beaucoup partout.
Eddie : les rencontres et les échanges, c’est ce qui est permis par les tiers-lieux comme le Pied des Marches, le Comptoir Numérique ou le Remue-Méninge.
C’est aussi ce que permet le « coworking » tel qu’expérimenté et promu pendant deux ans par Zoomacom et Openscop ! C’est pas juste un anglicisme pour faire moderne ! C’est un état d’esprit qui consiste à travailler sur ces propres projets et actions dans des lieux partagés et animés pour favoriser les contacts et les échanges.
C’est indéniablement ce qui se fait au Comptoir Numérique et au Pied des Marches. Qu’on les appellent ou pas des « tiers-lieux », et qu’on appelle ou pas les façons d’y travailler du « coworking ».
Appelez ça différemment ou ne l’appelez pas du tout, mais faites-le.
* Au delà des concepts et du vocabulaire, il faut encourager ce type de travail pour permettre les échanges.
* Organiser, plus ou moins spontanément, des micro-événements qui sont de l’ordre de l’apéro, du café à thème, autant que de la réunion de travail ou d’information. Avec le multimedia (ordinateur, videoprojecteur…) mais surtout avec l’apéro et la convivialité qui va avec.
Passer à l’échelle, informer le « grand public »
Pour favoriser le passage à l’échelle, il est aussi important que le « grand public » puisse avoir une vision de ce qui se fait.
Joël : passer l’info utile au grand public, c’est capital, car son info c’est le JT de 20h.
Yann : Identifier nos propres contradictions.
Eddie : Exact. Avec l’objectif du passage à l’échelle, il ne faut pas faire de fixation psychorigide sur les valeurs. Du genre : « la consommation collaborative (covoiturage…) c’était bien pour le Développement Durable mais la conso collab pour économiser / gagner des sous ça ne l’est plus.
Joël : 2 idées d’actions de communications possibles pour le collectif :
- Carrotmob : C’est par exemple soutenir le démarrage d’un commerce éthique, et le C.A. supplémentaire ainsi récolté, lui permettra d’améliorer ses approvisionnements locaux et durables…. C’est l’inverse d’un « boycott ».
- FreeHugs = Calins Gratuit : Voir Vidéo 3min. ci-dessous
http://www.youtube.com/watch_popup?v=hN8CKwdosjE |
… ces calins gratuits pouvant être l’occasion de distribution de tracts et/ou d’informations ciblées.
Autres enjeux :
- Faire nous-mêmes : medias citoyens, informations participatives (journaux de quartier, Loire-Solidaires…) – Rôle des acteurs de la médiation numérique (Zoomacom, RDAC) pour les outils et leurs usages
- Améliorer la « communication » envers les journalistes classiques – Rôle de Pourparlers, de l’Université de la Vie Associative….
Note : sur ces deux points il s’agit de pouvoir produire une information adaptée aux nouvelles formes de « consommation » de l’information. Il est possible d’apprendre à réaliser des courtes videos consultables sur internet et de s’appuyer sur les compétences et le matériel local, (Zoomacom, Pourparlers, certes, mais aussi Ciel Les Noctambules, et les entreprises et indépendants locaux).
- S’associer aux débats sur le sujet :
Première approche de la « télévision sociale »
APPEL A LA MOBILISATION – les Médias Citoyens Numériques c’est MAINTENANT !
https://www.facebook.com/groups/262737260493671/members/
Comment faire connaître pour faire Faire ?
Communication sur les modes opératoires, les vrais modes opératoires avec les difficultés rencontrées.
Pour que l’intiative locale devienne un exemple à suivre, pas un produit revendu ailleurs par des consultants, payés au prix fort par les collectivités.
Alors que les porteurs de projets réels et locaux, avec leur expérience, ne sont pas mis à contributions, et qu’ils pourraient faire aussi bien, ( et plutôt mieux), en utilisant mieux l’argent public, qui tombe dans la poche de consultants, souvent extérieurs au territoire.
Paradoxe: On constate la difficulté à s’approprier un projet si les porteurs de projets doivent suivent « un exemple » qui vient d’en haut .
Permettre aussi l’adaptation aux particularités locales, en restant à l’écoute du « Bottom-up » ( démarche qui part de la base).
Eddie : les solutions et les outils existent.
Delphine : l’exemple des manuels de la Veilleuse. http://laveilleuse.files.wordpress.com/2011/07/maquette-comment-faire-un-jardin-partagc3a9.pdf
Eddie : Le Guide Numérique de la Cyberloire : http://guide-numerique.fr/
Là aussi si certains d’entre nous (Zoomacom et Openscop) utilisent des anglicismes comme « Open Source » et des termes comme Données Ouvertes, Licences Libres… c’est pas pour se faire mousser en faisant moderne. Ce sont les outils de la duplication des initiatives par les acteurs pour les acteurs.
Raymond : Ce qui serait intéressant, productif : identifier les quelques éléments communs.
On pourrait se concentrer sur des choses récurrentes, transversales et qui constituent un enjeu pour tous.
- La monnaie locale… sujet sur lequel nous avons beaucoup échangé.
- La cartographie PARTICIPATIVE et évolutive (et pas la Carte Verte établie par la seule FRAPNA et imprimée en 2011…) – Outil de prise de conscience de l’état du territoire
- Les solutions de quartier apportées par le concept de la Veilleuse
- La Veilleuse : http://vimeo.com/29308030
- Le blog : http://laveilleuse.wordpress.com/
Plutôt que de partir du concept, il faut exprimer les besoins, idées, envies, projets au niveau de chaque structure.
Ex. « Nous avons constaté que si on pouvait disposer d’une monnaie locale cela permettrait de…. »
« Nous, on a besoin de cartographier telles ou telles choses… »
Cela permet de justifier de l’utilité du projet et d’encourager son co-financement.
Concrètement, et maintenant ?
Propositions : Encourager les rencontres :
- en mode travail partagé (ou cotravail ou coworking) : aller travailler ou déjeuner dans d’autres structures
- en mode AperoCamp / café à thème – Proposition :
– Monnaie locale
– Cartographie participative au service d’un territoire, ( et plus tard mise en place de « La Veilleuse »)
(les deux thèmes identifiés comme transversaux et convergents)
- en mode convergence : relancer les « comités de rédactions de Loire-Solidaires » ?
Pour encourager la production de contenus juste avant la parution de la Lettre d’information, en profitant de l’occasion pour faire un tour de table des projets en cours de chacun.
Evènements à venir :
Prochaine réunion Monnaie Complémentaire : 28 mars au Pied des Marches
Voir video : http://www.youtube.com/watch?v=CpbVss8hXB0
Voir aussi : Une autre monnaie est possible : une BD augmentée
http://owni.fr/2011/02/11/application-bd-monnaie-alternative-une-solution-cash/ … à partir de la page 4.
Une occasion de travail en mode convergence au Mixeur (tiers-lieu de la Cité du Design) pendant la Biennale :
Et si vous deveniez journaliste le temps d’une Biennale ?
http://www.pourparlers.eu/2013/02/et-si-vous-deveniez-journaliste-le-temps-dune-biennale/
«Forum des quartiers en mouvement »
Samedi 6 avril 2013 sur le site « NOVACIERIES »de St Chamond